Écoute active : comment améliorer vos relations ?
L’écoute active.
Ça ne vous parle peut-être pas. Pour être honnête, jusqu’à pas longtemps encore moi non plus. J’en avais vaguement entendu parler lors de quelques podcasts sur le développement personnel mais j’avais vite balayé le terme d’un revers de la main étant persuadé qu’il s’agissait d’un nouveau terme générique, en vogue, un peu utilisé à tord et à travers pour exprimer le fait de faire attention à l’autre.
J’avais tord.
J’étais loin de m’imaginer que derrière ce concept si abstrait se cachait des techniques de communication bien précises, pratiquées notamment par les négociateurs du GIGN ou du RAID dans le but d’améliorer la communication.
Jeme suis donc renseigné pour en savoir plus sur ce concept nébuleux.
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Qu’est-ce que l’écoute active et pourquoi est-elle importante ? 🤔
L’écoute active (ou active listening en anglais) est un concept développé en 1975 par le psychologue Thomas Gordon se basant sur l’approche centrée sur la personne de Carl Rogers (un autre psychologue).
Le but ? Fluidifier les échanges et la communication entres individus en instaurant un climat de confiance et un sentiment de sécurité.
Alors pourquoi l’apprentissage de l’écoute active est important ? Et en quoi est-ce différent ?
L’apprentissage au sens général est primmordial pour être heureux dans sa vie. J’en ai d’ailleurs fais un article complet. Je suis fermement convaincu que l’épanouissement et le bonheur passe par l’apprentissage et le développement. Se sentir évoluer et se rapprocher de ses buts est un des piliers du bien-être. Mais pour progresser, on a besoin des autres, de les comprendre.
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » comme le disait un vieux proverbe Africain.
Mais pour aller plus loin, il faut se rapprocher des autres, apprendre de chacun. Et c’est en cela que l’écoute active est importante. En travaillant sur développer une écoute active, vous travaillez sur vos relations en :
- Améliorant la communication
- Stimulant la collaboration
- Développant une meilleure compréhension de l’autre personne
- Nouant des liens plus profonds
Mais au-delà des bénéfices finaux, l’écoute active est très importante car elle permet d’analyser, de se questionner, de comprendre son interlocuteur et les interractions que nous avons avec. Tout cela dans le but d’améliorer sa communication.
Ce qui m’a le plus frappé après m’être renseigné sur le sujet c’est le prisme différent avec lequel j’ai abordé les conversations suivantes. Ça n’avait plus rien à voir. Là ou auparavant, je me contentais de laisser une discussion couler sans me poser spécialement des questions, l’écoute active m’a appris à questionner et analyser mes interractions en temps réel.
Les principes fondamentaux de l’écoute active
Globalement, la notion d’écoute active repose sur quelques principes fondamentaux. Comprendre le contexte d’une conversation, vouloir saisir la pensée et les sentiments profonds de son interlocuteur, démontrer de l’empathie et un intérêt authentique en sont quelques exemples.
Mais comment se caractérise concrètement l’écoute active ?
C’est un sujet très long, mais en voici les bases.
Être présent dans la conversation 🗣
- Témoigner d’une attention totale : Concentrez-vous entièrement sur l’interlocuteur, en évitant les distractions. Cela veut dire que vous ne faîtes pas quelque chose d’autre en même temps. Pas de téléphone, pas d’écouteurs dans les oreilles. On montre à la personne en face de soi qu’elle a notre attention totale.
- Maintenir un contact visuel : On regarde la personne dans les yeux (sans faire le psychopathe 😀). Le regard est un outil puissant pour créer du lien émotionnel et montrer de l’intérêt. Rien de pire qu’un regard fuyant.
Ces conseils peuvent paraître futiles et évidents. Pourtant on a tous déja eu des interractions avec quelqu’un qui envoyait des SMS en même temps ou qui discutait avec quelqu’un d’autre. Il n’y a rien de pire. Et si on a tous déja eu ce genre de comportement, c’est probablement que ça nous arrive aussi. Alors quand quelqu’un veut vous parler lorsque vous faites quelquechose d’important, prévenez-le.
« Désolé, je dois finir cette tâche, donne moi 5 minutes ». Il en résultera une bien meilleure interraction.
Afficher des signes d’écoute 👂
Posez-vous des questions. Quels sont les environnements qui font que vous pouvez vous ouvrir ? Pourquoi avec certaines personnes vous n’avez pas besoin de vous forcer pour parler ?
Tout résulte de notre perception. Notre perception de l’intérêt que l’autre nous renvoit. Si on sent la personne concernée et à notre écoute, il y a fort à parier que l’on s’ouvrira plus.
Alors pour développer et amorcer des conversations profondes, il est important d’essayer d’instaurer un climat de confiance. Un climat ou l’autre pourra s’ouvrir sereinement.
Pour cela vous pouvez afficher des signes d’écoute comme :
- Des hochements de tête : Utilisez des hochements de tête et des expressions faciales pour indiquer que vous suivez la conversation. Acquiescer pour montrer votre intérêt, esquissez un sourire lors d’un moment plus léger.
- Des commentaires verbaux : Vous pouvez faire des commentaires verbaux tels que « Je vois », « D’accord », ou bien paraphrasez votre interlocuteur pour montrer que vous écoutez. Bien évidemment, il adapter pour que la conversation reste naturelle.
N’hésitez pas aussi à laisser des blancs pour laisser le temps à votre interlocuteur de développer entièrement sa pensée. Bien souvent des conversations profondes sont avortées par peur des silences. En introduisant des silences dans une conversation, vous donnez de l’espace à votre interlocuteur pour exprimer pleinement ses émotions.
Réfléchir et clarifier 🧠
Il n’y a pas d’écoute active sans réflexion et compréhension du message. Si vous voulez des meilleures interractions, il faut que vous et votre interlocuteur soyez sur la même longueur d’ondes. Pour cela, il existe plusieurs techniques :
- La reformulation : Reformulez ce que votre interlocuteur vous dit pour vérifier votre compréhension et montrer que vous écoutez attentivement. Vous pourrez ainsi rebondir en vous assurant d’être pertinent.
- Questions de clarification : Posez des questions pour clarifier les points ambigus ou pour approfondir la compréhension. Pour cela privilégier les questions ouvertes.
Prêter attention au non-verbal 🤦♂️
Savez-vous que la bonne communication et la bonne réception d’un message repose plus sur votre attitude, votre langage corporel et vos expressions que sur les mots que vous employez ?
En voici la preuve :
Comme vous le voyez le langage non-verbal est la chose la plus importante lorsqu’il s’agit de communication. Il faut donc soigner son langage non-verbal, et notamment :
- Langage corporel : Utilisez un langage corporel ouvert et réceptif. Évitez les gestes qui pourraient indiquer un manque d’intérêt ou de respect (comme les bras croisés ou le regard fuyant). N’hésitez pas à utiliser votre corps (mains, bras) pour marquer l’intérêt.
- Posture : Adoptez une posture qui montre que vous êtes engagé et intéressé par la conversation (dos drois, buste vers l’avant)
Il existe une technique appelée le « mirroring » (ou synchronisation en Français) qui consiste à copier les interractions verbales ou non verbales de son interlocuteur. Ainsi en copiant certains gestes, on peut créer une connection non-verbale. Par exemple, si vous êtes dans un meeting et que votre interlocuteur commence à croiser les jambes, ou à s’enfoncer dans son fauteuil, il peut marquer un désintérêt ou un sceptiscisme.
Dans ce cas, on pourrait avoir tendance à s’avancer, à vouloir parler plus avec les mains. Ce n’est pas forcément la bonne option. Votre interlocuteur vous signifie que votre comportement actuel, ce que vous dîtes ne l’intérèsse visiblement pas. Il ne faut donc pas insister au risque d’empirer les choses mais prendre un peu de recul physiquement, ou croiser par exemple les jambes en s’adaptant à son comportement.
Développer une écoute active : prêter attention à ses interractions
Vous êtes convaincu ? Pas encore ? Alors je vous invite à regarder cette vidéo. Vous découvrirez les secrets d’un négociateur du GIGN pour réussir sa négociation. Plotwist ! 😲 Il parle longuement de l’écoute active et de comment instaurer un dialogue et un climat de confiance dans une négociation pour secourir des otages.
Dans tous les cas, que vous soyez convaincu ou non, je vous invite à essayer.
Essayer pendant vos conversations avec vos amis, pendant vos réunions. Commencez par vous posez des questions.
Interrogez-vous sur le body language de votre interlocuteur. Comment la personne a t-elle l’air de se sentir ? Que traduise ses expressions faciales ? Ses mains ? Sont-elles ouvertes ? Fermées ? Ses bras sont-ils croisés ou ouverts ? Son corps est-il vers l’avant ou recule t-il ? Que disent ses yeux ?
Puis travaillez votre language verbal. Posez des questions ouvertes. Montrez un intérêt sincère. Calez-vous sur le débit de parole de votre interlocuteur. Vous verrez des grands changements sur vos interractions.
Essayez de travailler sur tout cela pendant vos interractions. En travaillant sur cela en live, vous allez vous en rendre compte de plus en plus rapidement de ce que votre interlocuteur vous dit, ressent et vous pourrez vous adapter naturellement.
Vous voulez en savoir plus sur l’écoute active ?
Voici une formation en ligne de 4heures, gratuite (en Anglais) que je vous recommande. Cela vous permettra d’aborder tous les aspects de l’écoute active en détail, le tout expliqué par un expert.